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Blog d'histoires de Lokiah
3 août 2012

La princesse et le centaure

Bonsoir !

J'ai encore eu l'impression de l'avoir déjà postée ! Mes billets de blog on tous disparu ? Voici une histoire qui s'intitule "la princesse et le centaure".

» et j'en profite pour vous avertir de quelques nouvautés, notamment que les liens ont un peu changé !

Bonne lecture !

 

Il était une fois, dans un pays lointain, une princesse qui s'ennuyait ferme. Elle avait une soeur jumelle qu'elle détestait. Celle-ci s'amusait tout le temps, dans le château.
 Son père, le roi, et sa mère, la reine, étaient occupés en permanence. La pauvre princesse, fille unique, errait dans le château sans rien faire.
 Elle était amoureuse du jardinier, mais celui-ci était condamné à s'occupper de la cour du château pour des éternités. Le roi avait interdit à sa fille de fréquenter le jardinier. Contrainte à rester dans sa chambre à longueur de journée, la princesse finit par en avoir marre. Une fois que tout le monde dormait, c'est-à-dire très tard, elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et sauta. Heureusement, la fenêtre n'était pas très haute.
 La princesse tomba nez à nez avec le jardinier. Éberluée, elle inventa un prétexte pour ne pas éveiller les soupçons et pouvoir partir. L'homme l'écouta, aussi étonné qu'elle, et finit par la croire naïvement. Malgré tout, il ne put pas s'empêcher, au matin, de courir avertir le roi de la disparition de sa fille.
- Espèce d'idiot ! rugit-il. Tu me crois suffisamment bête pour ne pas t'avoir vu la dissimuler dans la cour, cette nuit !
 ...ce qui voulait dire qu'il avait observé de près sa fille et le jardinier pendant la nuit ! Le jardinier avait beau se défendre, le roi ne le croyait pas, et fit emprisonner le pauvre innocent.

Quelques jours plus tard, la princesse était déjà loin, mais elle n'avait pas oublié ses parents. Ils devaient s'être lancés à sa recherche. Sans doute qu'ils avaient envoyé des valets pour me retrouver sur leurs chevaux. Mais ils ne pouvaient pas retrouver la princesse : elle s'en était allée à une demi-douzaine de kilomètres, et les valets ne la retrouveraient jamais. Elle pouvait très bien retourner au château si elle le voulait, mais elle ne le souhaitait pas. Ce qu'elle désirait, en revanche, c'était revoir le jardinier. Pendant une nuit, elle s'adossa contre le mur d'une maison, assise sur le trottoir, pour dormir. Elle n'avait ni eau ni nourriture. Elle avait été hébergée par des personnes ces derniers jours, et qui l'avaient nourrie et abreuvée. La princesse, le lendemain matin, reprit sa route. Elle marcha de nouveau longtemps, pour arriver devant les ruines d'une ville.
 À voir les poteaux, les portes et les toits des maisons éparpillés à même le sol, il fallait croire qu'une ville s'était effondrée là. Les ruines ne laissaient pas de trace de survivant. La princesse s'aventura dans une maison à peu près intacte, qui se trouvait au fond. C'était une grande tour, qui s'était quand même écroulée, mais pas entièrement. Une fois en haut, elle eut une vue panoramique sur l'endroit où elle se trouvait. Des collines s'étendaient à perte de vue et le soleil se couchait progressivement, colorant le ciel des teintes du coucher. Au loin, la princesse vit un cheval galoper en direction des ruines. « Je suis fichue ! » pensa-t-elle désespérément, croyant qu'il s'agissait d'un valet du roi. Mais pas du tout : quelques instants plus tard, le cheval était déjà au pied de la tour. L'animal avait un cavalier, et il n'était nul autre que le jardinier !
 La princesse, étonnée, descendit de la tour, mais à peine fut-elle sortie de celle-ci, qu'elle tomba dans un trou, à l'entrée, qu'elle n'avait même pas vu auparavant.
 La jeune fille atterit sur un sol dur. Elle regarda tout autour d'elle : c'était sombre. Tout ce qu'elle pouvait constater, c'était que le plafond était extrêmement haut. Elle vit, devant elle, deux minuscules êtres qui s'éloignaient en promenant sur les parois de la pièce le faisceau de lumière de leurs torches.
« Que sont ces étranges outils ? » s'interrogea la princesse à voix haute.
Les deux petits êtres s'arrêtèrent net et se retournèrent. Ils promenèrent leurs torches sur la princesse.
« Un intrus ! » s'exclama l'un des êtres.
Par chance, le second s'écarta du premier pour l'éclairer de sa torche. La princesse ignorait pourquoi, mais cela l'arrangeait, car elle put découvrir et examiner le visage et le corps des êtres. Alors, c'était vrai ! C'était des lutins !
 Les deux lutins coururent vers la princesse.
« Je ne vous veux aucun mal ! » s'exclama-t-elle. « Je suis une princesse, je suis la fille de la reine Deborah ! »
Elle avait beau se défendre et dire qu'elle était une princesse, les lutins ne la croyaient pas. Ils la capturèrent et l'enveloppèrent dans une espèce de filet. Ils éteignirent leurs torches parce-qu'une autre lumière, plus intense cette fois-ci, s'était allumée et provenait du haut plafond en forme de cône.
« Qui est cet intrus ? » demanda une voix.
« Elle nous fait croire que c'est une princesse !
- Oui », affirmèrent les deux lutins en acquiesçant sans cesse et en désignant du doigt la malheureuse.
« Capturez-la et emmenez-la au bagne ! »
La princesse hurla et se débattit, mais les lutins ne lâchaient pas prise. Ils la jetèrent dans un trou au fond de la pièce. La princesse atterit par terre, de nouveau sur du sol dur. Elle vit un centaure.
- Tu ne passeras pas, dit le centaure.
« C'est ça, le bagne ? » se demanda la princesse, plutôt rassurée malgré tout.
- Je vous offre ma baguette magique, mentit la princesse. À condition que je passe.
Le centaure réclama la baguette magique.
- Quand je serai passée, je vous offrirai ma baguette, promit la princesse.
Le centaure finit par accepter et la laissa passer, mais la princesse tomba nez à nez avec un autre centaure.
- Tu ne passeras pas, dit-il.
- Je vous offre mon chaudron, mentit la princesse. Seulement si je passe.
Le monstre réclama, lui aussi, le chaudron.
- Quand je serai passée, je vous offrirai mon chaudron, répéta-t-elle.
Le centaure accepta. La princesse passa, et tomba nez à nez avec une autre créature gigantesque.
Elle était rouge comme la braise, avait deux immenses cornes noires, des yeux furieux, une épaisse queue noirâtre, des écailles rouges et un air furibond.
- Que fais-tu là ? demanda le monstre.
- Je veux passer, dit la princesse.
- Hors de question, répliqua le monstre.
- Je vous offre...
Elle ne pouvait plus mentir. Elle croyait bien se trouver devant le Diable en personne.
- Je vous épouse, dit-elle. Seulement si je sors.
Elle regrettait déjà ce qu'elle venait de dire. La créature sourit nerveusement.
- Je te laisse passer, alors.
Le Diable s'écarta et la princesse passa. Derrière la créature, il y avait des champs verts, des prés fleuris et un beau ciel azur. Elle vit, au loin, courir vers elle deux gros chevaux qui avaient l'air mystérieux.
« Les centaures ! Les centaures ! » s'écria-t-elle, pétrifiée.
Elle prit la fuite. Aucun centaure ne l'atteignit. Elle se cacha derrière un arbre pour semer les deux chevaux. Et là, elle prit encore plus peur. Elle vit s'avancer la même créature rouge qu'elle avait rencontré en dernier. C'était le Diable, c'était encore lui !
Elle resta clouée sur place ; il n'y avait plus rien à faire. Le monstre rouge ne l'avait pas encore repéré. Elle vit un centaure, au bout d'un champ, qui s'apprêtait à pénétrer dans la forêt. Elle parcourut le paysage du regard et vit le deuxième centaure qui allait engloutir son repas, deux pauvres agneaux.
« Des agneaux ? Les centaures mangent des agneaux ? » s'exclama la princesse. « C'est carrément le monde à l'envers depuis que deux lutins se promènent avec une lueur qui les suivent ! »
Mais elle eut une idée. Elle courut silencieusement vers le centaure qui s'apprêtait à engloutir le premier agneau. La princesse l'en empêcha fort heureusement : elle grimpa sur son dos de cheval et tira sur sa crinière. Le centaure poussa un cri et en abandonna les deux agneaux, qui en profitèrent pour prendre la fuite. Le centaure sur lequel la princesse était juchée, était le plus grand des deux, mais beaucoup plus petit que le Diable, en revanche. Elle fit galoper sa monture à travers les prés tout en évitant les deux créatures horriblement hideuses et épouvantables.
Elle fuit. Au bout d'un des derniers prés, elle vit un village et s'y réfugia. Rassurée, elle reprit des forces sans quitter le dos du centaure.
De retour chez elle, au château, elle était toujours juchée sur le centaure lorsqu'elle fit son apparition devant la cour royale. Elle avait effrayé tous les habitants alentours du château. Le jardinier était derrière lui et ne put pas voir sa bien-aimée.
Le centaure s'était quasiment calmé. La princesse lui avait murmuré quelques mots doux pour l'encourager, et lui promettre de nouveau le chaudron. Satisfait, il s'arrêta avant d'entrer dans la cour, mais la princesse lui ordonna d'entrer et de se cacher. Elle descendit précautionneusement de son dos et courut vers le château. Elle avait une deuxième idée en tête.
Un chaudron, une baguette magique, rien de tout cela ne pouvait exister. Ils étaient juste dans l'imagination du centaure. Par contre, le Diable ne rêvait pas : la princesse lui avait en effet promis sa main. Elle regrettait horriblement de lui avoir dit cela !
- Je reviens. Lorsque je reviendrai, ce sera avec le chaudron, et je serai accompagnée de quelques personnes venues là pour m'aider à le transporter. Je ne passerai pas devant vous sans y prêter attention et sans vous fournir le chaudron, notez-le bien.
Mais son idée pouvait tout arranger. Elle entra dans le château et prit son air le plus poli possible. Elle évita son père le roi et sa mère la reine, bien qu'ils ne pouvaient pas se soucier de l'absence de leur fille pendant quelques jours, puisqu'ils ne la voyaient presque jamais, pas plus que leur autre fille.
- Daisy, commença la princesse en s'avançant vers sa soeur jumelle. Pourrais-je vous demander quelque chose ?
La soeur hésita.
- Le mériteriez-vous ? demanda-t-elle en la toisant de haut.
- Vous êtes ma soeur. Nous sommes nées des mêmes parents et avons toujours été complices. Je suis née cinq minutes plus tôt que vous, ce qui fait que je suis légèrement plus âgée.
- Cela n'a pas de rapport avec ce que vous me demandez. Je vais accepter, finalement.
La princesse garda son enthousiasme pour rester modeste.
- Je vous remercie. Pourriez-vous, seulement, aller à la cour et vérifier les champs cultivés par le jardinier, s'il vous plaît ?
Daisy dévisagea d'un air perplexe sa soeur jumelle. Mais elle avait accepté.
- Mas cela seulement dans... disons... quelques instants. Préparez-vous, avant.
Elle la princesse s'éclipsa, fière d'elle. Il manquait encore une chose pour parfaire son plan et le faire réussir. Son échec coûterait la vie à la princesse !
Elle courut vers le jardinier. Celui-ci, content de la revoir, laissa tomber ses outils et courut vers elle.
- Restez en place, je vous en prie ! supplia-t-elle. Mon père risque de nous voir, il serait très en colère. S'il vous plaît, allez devant, sur la cour. Ma soeur va arriver pour vérifier les champs. Pourriez-vous lui expliquer comment vous vous y prenez pour cultiver ?
Le jardinier accepta de tout coeur et embrassa sa bien-aimée avant de se diriger vers le devant de la cour. Régulièrement, il tournait la tête vers les champs et faisait mine de les examiner afin de ne pas éveiller les soupçons, et courut rejoindre la soeur Daisy qui était déjà là, penchée sur un des champs. Le centaure ne l'avait pas vu. La princesse resta cachée derrière un mur. La créature aperçut enfin Daisy. Le jardinier courut près d'elle pour tout lui expliquer.
Daisy ressemblait absolument à sa soeur aînée. Elles étaient jumelles, de toute manière. Le jardinier pouvait distinguer les deux : Daisy portait un ruban rouge, sa soeur un ruban rose. Mais c'était difficile à apercevoir, en revanche.
Le centaure pouvait tout à fait croire que la princesse s'était changée avant de le rejoindre. Il galopa vers elle, furibond de la voir sans chaudron.
« Que t'avais-je dit ? » rugit-il férocement. Daisy, horrifiée, ne comprenait pas.
Le second centaure arriva peu après, suivi de la créature rouge qui ressemblait au Diable. Le Diable avait préparé les noces. Le second centaure, quant à lui, la sanction de la princesse si elle refusait de respecter sa promesse.
Elle improvisa, en quelques sortes. Le Diable ne voulait pas qu'elle refuse son mariage avec lui. Comme il l'aimait, à présent, il lui autorisa un délai de dix-sept jours pour fournir aux deux centaures et la baguette magique, et le chaudron. Sinon, elle serait punie. Au bout de dix-sept jours, elle n'avait toujours rien, et elle était malheureusement mariée avec la créature rouge.
Daisy fut emprisonnée, puis exécutée. Le roi et la reine, ses pauvres parents, partirent à sa recherche. Deux mois plus tard, ils n'avaient trouvé personne. Ils rentrèrent au château avec leur fille qui était restée, ces deux mois-là, dans le château, à se reposer paisiblement ou bien à passer ses journées avec son bien-aimé le jardinier.
Ses parents avaient complètement changé. Ils étaient revenus plein de trésors, qu'ils offrirent à leur fille. Ils consacrèrent à leur fille beaucoup de temps pour elle, et eurent beaucoup moins de travail.
Ils firent un deuxième enfant, qui devint prince et se maria avec une comtesse. La princesse, quant à elle, se maria avec le jardinier, qui devint prince. Finalement, ses parents l'acceptèrent dans la famille.

Il était une fois un homme. Il était conteur et adorait inventer des légendes imaginées de toutes pièces par lui-même, ou qu'il empruntait à des vraies histoires. Parmi ses légendes inventées, il y avait la revanche du mage noir. C'était une légende très curieuse, dont les enfants raffolaient sans cesse, mais le conteur disait : « Non, elle n'est pas pour vous. »
Hélas, la légende voulait que la magie intervienne lorsqu'une certaine chose est écrite sur un papier, et que cette magie est pratiquée par un mage, un très mauvais mage.
Alors que le conteur s'apprêtait à partager cette légende avec ses amis, ils s'installèrent bien confortablement dans le château de la mère, la reine, d'un de ses amis, le prince.
« Je vais vous raconter l'histoire du mage noir. Attention, c'est une légende que j'ai inventé moi-même, bien sûr » commença le conteur. Puis il raconta calmement la légende :
« C'est l'histoire d'un petit garçon. C'était un passionné de magie, et plusieurs fois, il avait recours à la magie... mais n'y croyait pas. Bien qu'il soit passionné par celle-ci, il n'y croyait pas le moins du monde.
 « Un jour, il devait passer sa fin de semaine chez sa tante. C'était elle qui l'avait inspiré : sans elle, il n'aurait jamais aimé la magie. La tante lui expliqua, comme d'habitude, ce qu'elle avait appris de nouveau dans son grimoire. L'enfant, passionné, ne s'endormit pas tout de suite et attendit que la tante se couche. Le petit garçon alla se dissimuler dans le grenier de sa tante, où il repéra rapidement le grimoire parmi tous les livres de la bibliothèque. Il l'ouvrit, le feuilleta et prit note sur certaines idées. Il tomba alors sur une de ces idées, qui lui permettait de recourir à la magie. Ravi, il décrivit l'idée sur un bout de papier, et entendit sa tante monter les escaliers. Vite, vite, il referma le grimoire, le mit au hasard dans la bibliothèque et se cacha derrière la porte. Mais c'était dans sa tête, qu'il entendait le bruit : en réalité, sa tante dormait toujours. Le lendemain, elle fit apparition dans la salle à manger, l'air sévère et lui dit :
- Tu as fouillé dans mes affaires et lu mon grimoire ! Tu seras puni ! dit-elle.
Et elle jeta un sort à son neveu. Celui-ci devint un grand homme, toujours vêtu d'une robe noire et d'une longue cape de la même couleur ainsi qu'une capuche, un teint outretombe et des yeux plissés mais noirs, en permanence l'air de menacer quelqu'un de la mort. Le neveu, hélas, était devenu un mage noir !
 « Il pratiquait la magie noire. Il écrivit un grimoire de tous les sorts et idées qu'il connaissait dans le domaine de la magie noire. Le mage mourut, un jour où un autre mage de magie blanche l'acheva par la simple force de la magie. Et ce même jour, son grimoire fut légué à un homme, qui le confia à son propre fils avant de mourir, qui lui-même le confia à son fils, et cela toute une génération, jusqu'à ce que cela arrive à un enfant passionné par les idées dans le grimoire - ignorant qu'il s'agissait de magie noire - et il prit en note une des idées qui invoquait la magie directement. Il suivit à la lettre les détails. Il prit un papier et une plume et écrivit une suite de caractères incompréhensibles qui voulaient en réalité dire quelque chose. L'enfant ne parlait pas cette langue, et il n'avait aucune idée de ce qu'il écrivait. Seulement, c'était le mage qui lui disait d'écrire ceci pour que la magie fonctionne bien. En réalité, cela voulait dire :
"Tu as trouvé ce grimoire
Et tu mérites de mourrir pour ce que tu as fait.
Je suis le mage noir
Qui étais en fait un stupide enfant, comme tu l'es
pour lire ceci... et écrire cela..."
Le grimoire disait de signer à la plume, sous le texte. L'enfant le fit sans hésiter. "Continuer en brûlant la lettre", disait le grimoire. L'enfant fit brûler la lettre au feu de sa cheminée. Une fois fait, la nuit, il fut dérangé par des lueurs noires qui se rapprochaient de lui.
"Tu as trouvé le mage noir
Tu as lu le grimoire
Tes pensées vont être noires."
L'enfant se réveilla en sueur, sûr d'avoir été victime d'un cauchemar, mais les lueurs continuaient de crier d'une manière stridente :
"Tu as trouvé le mage noir
Tu as lu le grimoire
Tes pensées vont être noires."
Le mage noir apparut, un sceptre orné de diamants noirs dans une main, l'autre main était absente. L'enfant, très inquiet, hurla, mais ses parents n'étaient plus là. Le mage noir les avait pris pour victimes, l'enfant en dernier.
"Tu as trouvé le mage noir
Tu as lu le grimoire
Tes pensées vont être noires."
Le mage noir ensorcela le petit garçon qui prit sa place. Le mage devint alors le petit garçon qu'il était avant, et il avait arrêté sa croissance. Il s'endormit confortablement dans le lit de l'autre garçon, qui était maintenant le mage noir qui partit à la recherche d'autres victimes en hurlant sur son chemin :
"Tu as trouvé le mage noir
Tu as lu le grimoire
Tes pensées vont être noires."
Depuis, la légende est poursuivie, développée, reprise. Le mage noir revient peu à peu dans la peau d'un enfant en inversant les rôles avec d'autres enfants, qui deviendront maintenant à peu près tous des mages noirs. Tous auront un très désagréable souvenir de leur transformation. Les pensées du mage sont toujours gravées dans leur mémoire, et ils ne pensent sans cesse au proverbe du mage noir :
"Tu as trouvé le mage noir
Tu as lu le grimoire
Tes pensées vont être noires."
Alors, chaque mage noir qui était un ancien pauvre enfant passionné de magie, fait des choses horribles, épouvantables, affreuses. Il tue des gens, s'en sert comme esclaves, les manipule. À cause du mage noir, on aura toujours eu un très mauvais souvenir de la magie. »
Le conteur avait décrit son histoire avec un tel ton que ses amis en étaient morts de peur.
- Mais quel est ce vacarme, voyons ? s'étonna la reine en faisant irruption dans la pièce.
Les amis se calmèrent. Le prince prit la parole et détailla à la reine l'histoire du conte.
- À propos... j'ai vu un homme tout de noir vêtu se balader dans le château. Ne serait-il pas votre soi-disant mage noir ?
Les amis échangèrent des regards. La reine ne prenait pas conscience que ça pouvait être extrêmement grave si le mage noir était ici !
- Faites enfermer tout le monde ! Et j'ai bien dit tout le monde ! Protégez les paysans de la ville basse et les partisans du château !
La reine s'exécuta. Tout le monde fut enfermé, protégé. Le mage noir de la légende avait pris vie. Le conteur, éberlué, resta avec ses amis, tous eux aussi très inquiets.
La porte s'ouvrit en grinçant. Les amis étaient les seuls du château, avec le prince et la reine, à ne pas être enfermés. Le mage noir entra et fit de la reine la première femme mage noir. Elle ne fit pas de mal à son fils et à ses amis puisqu'ils étaient déjà loin du château !

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