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Blog d'histoires de Lokiah
3 août 2012

Le prince et la famille royale

Bonsoir !

J'ai écrit, il y a quelques temps, une histoire intitulée "le prince et la famille royale". La voici ! Bonne lecture !

 

Il était une fois un aventurier, si courageux que ses ambitions étaient d'explorer les entrailles de la terre, au fin fond d'un puits qui le conduirait dans l'antre du plus féroce monstre qui existe.
 Ayant fait ses adieux à ses proches et aux habitants du village qui l'admiraient tant, après avoir pu profiter des richesses que lui avaient offert les artisans du village entre les pains du boulanger et les broderies du couturier, il partit enfin. Personne ne lui manquait, puisqu'il avait confiance en lui et il était sûr de revenir indemne.
 Après des jours et des jours de voyage, il était tellement exténué qu'il se laissa tomber contre un arbre. Grave erreur ! L'arbre se mit à gesticuler et à gémir :
- Oh, pitié, pitié ! Je vous en supplie !
 L'aventurier sursauta et se leva d'un bond.
- Que faites-vous là, misérable naufragé ? demanda une voix qui semblait appartenir à l'arbre.
- Je n'en puis plus. Je dois explorer les entrailles de la terre et j'ai perdu mon chemin.
- Je peux t'aider, répondit l'arbre. À une seule condition : que tu me déracines. Je veux être replanté autre part, où il y a de l'eau, beaucoup d'eau, et moins de soleil. Je transpire !
 L'aventurier, étonné, finit par accepter. Après tout, ce n'était pas tous les jours que l'on avait l'occasion de parler à un arbre et de lui rendre service !
- Mais qu'est ce que vous me donnez, en échange ? répliqua l'homme.
 L'arbre fit mine de réfléchir, mais derrière son feuillage touffu, il avait déjà une idée.
- Tu vois, ma soeur a été princesse. Elle a un trésor rempli de bijoux et d'or dans un terrain inacessible, mais elle est partie pour explorer, elle aussi, les entrailles de la terre. On ne l'a plus jamais revue. Je crois que ce trésor pourrait t'appartenir si tu me rendais ce service.
L'aventurier, satisfait, demanda à l'arbre un délai. Il ne pouvait pas le déraciner en un jour.
- Je te donne quatre semaines, dit l'arbre. Pas plus. Si tu ne parviens pas à me déraciner, tu seras tué.
L'homme fut finalement très inquiet. Il avait accepté, c'était trop tard. Il regrettait terriblement ce qu'il venait de dire ! Il partit pour les entrailles de la terre. Après tout, il serait mort dans les deux circonstances. Il avait entendu l'arbre lui dire que sa soeur n'était plus jamais revenue après son voyage. Et deuxièmement, parce-que l'arbre ne lui avait accordé qu'un délai d'un mois pour le déraciner.
- Un arbre, ce ne doit pas être bien difficile à déraciner, dit l'homme en s'éloignant.
Il entendit l'arbre glousser.

Huit jours plus tard, il se trouvait devant une forêt tropicale. Il écarta les premières feuilles. Là, il vit un dinosaure. Il s'empêcha de crier et de rebrousser chemin car il était trop tard pour reculer : l'immense créature l'avait repéré et fondit dessus.
- Attendez ! J'ai soif ! J'ai faim ! gémit le héros.
Le dinosaure s'arrêta et dévisagea l'aventurier.
- Je ne vous veux aucun mal, poursuivit l'homme.
« Je crois plutôt que c'est à lui de me dire ça » pensa le héros en haussant les épaules.
Le dinosaure s'arrêta donc.
- Je veux encore profiter des joies de la vie, poursuivit-il donc. Je veux juste passer.
- Alors, promets-moi de surveiller la naissance de mon nouveau. Son oeuf n'est pas en bonne protection. Surveille en permanence cet oeuf et préviens-moi.
L'aventurier haussa les épaules mais accepta. Le dinosaure le laissa passer, et le héros partit mais se retourna, se rappelant aussitôt qu'il avait oublié quelque chose :
- Donne-moi un délai. Je dois explorer les entrailles de la terre. Si je surveille tes oeufs tout de suite, il sera trop tard, et je dois déjà déraciner l'arbre.
- Cet arbre à mille lieues d'ici ? pouffa le dinosaure. Tu n'y arriveras jamais ! Il t'a fait marcher. Sa propre soeur l'a ensorcelé. Avant, cet arbre était un véritable homme, un prince, même. Il a volé les richesses de sa soeur, princesse à l'époque, pour en faire un trésor. La princesse l'a alors métamorphosé en un arbre. Il y a un moyen pour qu'il redevienne un prince : il faut le déraciner. Mais, tu vois, même les racines sont ensorcelées. Tu n'y arriveras jamais.
- N'y a-t-il pas une astuce ? demanda le héros, abasourdi.
- Je ne te la dirai pas, répondit le dinosaure calmement. Tant que tu n'auras pas surveillé mes oeufs.
- Et... tu ne m'as toujours pas trouvé de délai.
- Tu peux explorer les entrailles de la terre, revenir à ton village pour refaire tes adieux afin de revenir ici et ce n'est que là que tu pourras venir surveiller les oeufs.
Désespéré, le preux homme reprit sa route et tomba nez à un nez avec un véritable monstre des mers, un reptile marin à écailles, nageoires et branchies, tout juste sorti à moitié de l'eau du lac pour écouter l'homme et le dinosaure parler tous les deux.
- Tu ne passeras pas, hurla le reptile.
Il cria si fort que la terre trembla.
- Et si je te donne un trésor rempli de bijoux et d'or, qui a appartenu à une princesse ? Alors ?
Le reptile plissa les yeux, certain que l'homme le faisait marcher.
- Je t'en supplie. J'en possède un, mais il n'est pas avec moi. Je dois explorer les entrailles de la terre pour accomplir ma quête. Tout le monde, au village, m'attend. Je reviendrai avec le trésor et je te le confierai. C'est promis.
Le reptile accepta et se fit avoir. Une fois de plus, l'aventurier lui demanda un délai et la créature lui répondit :
- Comme pour ce que le dinosaure t'a accordé, tu peux explorer les entrailles de la terre, revenir à ton village pour saluer tes proches et tu viens me fournir le trésor.
 Le reptile s'écarta et l'aventurier passa avant de rencontrer un phénix aux teintes pourpres et orangées qui survola l'homme avant d'atterir devant lui.
- Que veux-tu, naufragé ? demanda l'oiseau fabuleux.
- Je veux passer et accomplir ma quête.
- Tu dois explorer les entrailles, n'est-ce pas ?
Le phénix éclata d'un rire narquois.
- Tu peux toujours rêver. Les entrailles se situent au fond d'une antre surveillée par un monstre tant redouté. Si tu savais au moins qui c'est... je te laisse y aller. De toute manière, tu seras tué où que tu ailles.
Et le phénix s'envola. L'aventurier reprit sa route, de plus en plus inquiet, et vit un ogre.
- Laisse-moi passer, dit l'homme.
L'ogre hocha la tête.
- Je te propose d'épouser ma soeur. C'est une comtesse. Elle est magnifique. Elle ne vit plus dans mon village, mais je peux la voir à tout moment.
L'ogre se méfia, comme le reptile.
- D'accord, dit-il finalement.
Ça, c'était quasiment dans la poche ! L'aventurier reprit sa route et vit deux hommes arriver devant lui. Ils étaient de taille normale, étaient très âgés, avaient de longs cheveux blancs, une robe bleu azur et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
- Je peux passer ? demanda l'aventurier, pensant que ces deux personnes, ressemblant fortement à des mages, étaient inoffensives.
- Tu ne peux pas passer, dit l'un.
- Tu peux passer, dit l'autre.
- Je peux te donner quelque chose en échange que tu me laisses passer, dit l'homme au premier mage.
- Oui, répondit-il.
- Non, répondit l'autre.
« Ça et y'est, j'ai compris ! » pensa l'homme, prenant enfin conscience qu'un mage disait la vérité, et l'autre mentait. Il avait lu un livre sur les paradoxes, et l'avait intelligemment étudié.
- Est-ce que je ne peux pas passer ? demanda-t-il au premier mage.
- Est-ce que je peux passer ? demanda-t-il au second mage.
Les deux mages, se retrouvant bloqués, laissèrent passer l'aventurier.
Celui-ci, fier de lui, reprit sa route, mais il n'y avait plus aucune créature à « affronter », fort heureusement. Enfin, pas tellement : non loin de là, il y avait déjà l'entrée de l'antre. Elle était gigantesque, tout en roc, et de la lave s'était figée au mur. Pas étonnant : l'antre était au pied d'un volcan ! L'aventurier songea à prendre la fuite, mais il était trop tard. Il était sûr que l'habitant de cette antre ferait se réveiller le volcan. Tant pis pour lui, il méritait la mort.
Il marcha longuement. Rien ne pouvait l'éclairer. Il suivit son instinct, tout simplement.
Alors qu'il marchait tout droit, il se cogna contre un mur en angle. Il était coincé : le mur se séparait en deux directions. Il prit cette de droite qui ne menait qu'à une seule pièce, cette fois éclairée. Il y avait des diamants enfoncés ça et là dans le roc. Il voulut en prendre quelques-uns, mais impossible, sans outils, il ne pouvait pas prendre de diamants ! Il renonca et fit demi-tour pour emprunter la direction de gauche, qui se séparait cette fois en trois autres directions. Il prit celle de droite et tomba sur une pièce totalement vide. La deuxième direction le menait à une pièce, qui, comme la précédente, était emplie de diamants. La direction de gauche le confronta de nouveau à deux directions. Celle de droite le menait à une pièce traversée par des rails. Un trou avait été creusé dans le mur pour pouvoir se faire prolonger les rails. Il marcha et traversa le mur. Il sentit ensuite un chariot. Il grimpa machinalement dedans, et le chariot roula automatiquement, mais il entendit un bruit comme la mèche d'une bombe... effrayé, il constata avec horreur qu'il s'agissait en effet de dynamite. Les étincelles que produisaient la mèche éclairaient l'aventurier, du moins suffisamment pour qu'il réalise qu'il se trouvait devant un beau lot de dynamites. Il sauta du chariot au dernier moment et entendit une explosion, au loin, suivi d'un tremblement de terre. Le volcan devait s'être réveillé ! La dynamite était un piège pour attirer le héros, et cette fois, il était définitivement perdu et il n'avait plus rien.
Il était désorienté : il ne savait plus de quelle direction il était venu, ni comment il avait sauté (de l'arrière, de l'avant, du côté...) et vu qu'il s'était tourné pour voir s'il voyait l'explosion, il était complètement désorienté. Il poursuivit son chemin là où son instinct lui disait d'aller, et le bruit du volcan en éruption s'amplifia. Sûr d'être au bon endroit, l'aventurier continua de marcher. Peu après, il vit une lueur et courut après.
La lueur se rapprochait progressivement, mais très, très lentement. À la fin, il ne se rendit pas compte tout de suite, mais la lueur était juste la sortie de l'antre. La sortie ne menait à rien. L'aventurier tomba quelque part, dans le trou noir, dans un gouffre sans fin, dans le Néant éternel ou dans le vide.
Il atterit ensuite sur un sol mou. Il y avait énormément de lumière, contrairement à dans l'antre. C'était une lumière bleutée et blanchâtre. Il était tombé sur un nuage. Il se leva, mais perdit l'équilibre et retomba. Il pencha la tête en avant mais eut le vertige : le sol était extrêmement loin !
Il n'y fit pas attention et sauta précautionneusement sur le nuage voisin. Il fit de même pour plusieurs nuages jusqu'à être au pied de quelque chose de dur et de fixe. Ça avait des pieds tous fins beiges, une robe entre le blanc et le bleu, des mains maigres derrière le dos. Le héros leva la tête : la créature regardait en avant et ne laissait apparaître aucun signe de vie. L'aventurier y prêta guère attention et contourna la créature pour passer derrière, mais il fut comme re-téléporté devant la créature.
- Tu es mort, dit-elle en baissant la tête.
Le héros s'esclaffa.
- Moi, mort ? Vous plaisantez ! dit-il en riant.
- Non. Tu es au paradis.
- Au paradis ou en enfer ? demanda le héros. J'ai menti à un dinosaure, un reptile, un ogre et même un arbre !
- Au paradis. Explorer les entrailles de la terre, c'est très mauvais, je le sais. Mentir, ça l'est également. Mais pour toutes les choses bonnes que tu as fait, te voilà au paradis.
- Je ne peux pas être ressuscité pour poursuivre ma quête, par hasard ? demanda le héros impatient.
La créature garda son calme et lui expliqua tout.
Ce que l'homme comprit, c'est qu'il fallait faire au moins trois choses positives avant minuit. - Sinon, tu resteras à jamais au paradis, dit la créature. Mais si tu fais plus de trois bonnes actions, tu seras un prince.
Le héros fondit en larmes, sûr qu'il ne pourrait pas être prince, mais lorsqu'il rouvrit les yeux, il était dans son village natal, c'est-à-dire chez lui. Tout le monde le croyait revenu pour de bon, mais se méfiaient. Ils le soupçonnaient d'être un sorcier et d'abuser de sa magie pour se téléporter à son village. Le mage du village demanda à le voir.
- Cela ne peut pas se passer ainsi, commença-t-il.
Le héros le dévisagea d'un air perplexe.
- Je n'ai pas de pouvoirs. Je suis mort, je suis allé au paradis et Dieu m'a ressuscité en me donnant le devoir d'accomplir trois choses positives avant minuit.
- Je vois. Tu as été confronté à la décision d'Eluna.
- Elune ?
- Ce n'est pas Dieu que tu as rencontré, dit le mage en riant légèrement et à voix basse. C'est Eluna. C'est une déesse. Elle est au Ciel pour permettre à ce que je me permets d'appeller des nouveaux arrivants, pour les rediriger. Tu as fait partie de ces naufragés qui n'ont pas trouvé leur chemin et qui ont laissé leur curiosité et leur imagination faire leur travail à votre place. Et voilà le résultat. La décision d'Eluna est une décision... assez difficile, surtout si on est un héros. Si on en est un, on a la caractéristique, forcément, d'aider les gens. La décision d'Eluna oppose le héros à aider ses proches pour conserver un service à leur rendre après avoir pris la décision d'Eluna. Ainsi, cela fait ensuite trois actions positives à accomplir. Pour ceux qui ne sont pas héros, c'est simple, ils n'ont qu'à aider quelqu'un en difficulté, ce qui est très probable ici, cela trois fois et le problème est réglé.
- Merci, Mage, dit le héros.
Le mage sourit.
- J'aimerais déraciner l'arbre pour avoir le trésor. Cela fait un service de rendu. Je passerai par le dinosaure pour confier le trésor au reptile, que je lui avais promis, et en passant par le dinosaure, je pourrai surveiller ses oeufs jusqu'à la naissance de ses petits. C'est la meilleure solution. Mais d'après une des ces créatures, l'arbre est impossible à déraciner, expliqua l'aventurier au mage.
- Tu as encore une solution. La racine a été ensorcelée par la soeur de l'arbre, la princesse. La racine est alors composé de quatre noyaux sans qui l'arbre est impossible à déraciner. Il faut percer ces noyaux et un liquide très, très précieux en sort : c'est l'Élixir de longue vie, celui qui vous permet d'avoir une vie extrêmement longue et plus prolongée. Remplis un flacon de cet élixir après avoir percé les noyaux. Mais ce n'est pas tout ! Tu dois aussi récupérer les noyaux, les quatre, et les mettre dans un sac, le remplir de poison, nouer le sac et le jeter dans une rivière. Les noyaux sont magiques : ils peuvent se re-remplir d'élixir et se remettre sous la racine de l'arbre pour ne pas pouvoir le déraciner, et cela en moins d'une nuit. Il faut donc se dépêcher, et on ne peut éliminer définitivement les noyaux magiques qu'en les empoisonnant.
- Donc, il faut que je perce les noyaux et que je les empoisonne, conclut le héros.
Le mage hocha la tête.
- Mais comment vais-je me procurer un projectile capable de percer les noyaux, du poison pour les éliminer et un sac pour les enfermer ? Et de plus, un flacon pour l'élixir ?
- Je possède un arc et des flèches ensorcelées. Il te suffit de penser très fort à ta cible, et que tu vises bien ou mal, la flèche ensorcelée se dirigera automatiquement vers ta cible. Tu as de la chance, j'en ai huit. Prends-en quatre et si tu parviens à éliminer les noyaux, je te donnerai les quatre autres pour tes prochaines quêtes. Je te prête également l'arc. J'ai une bouteille de poison, et un petit sac huilé. Pour ce qui est du flacon... je n'en ai plus, je les utilise pour mes potions. Écoute, pour commencer, verse le poison dans le sac huilé, rince bien la bouteille à l'eau de la rivière, perce les noyaux, remplis le flacon avec l'élixir, et voilà, ça peut marcher comme cela.
Le mage procura au héros tout le nécessaire : arc, flèches, poison et sac huilé.

Mais le héros avait encore une étape à faire ; c'était la plus difficile. Il alla voir sa soeur quihabitait dans un royaume non loin de là.
- Soeur, commença le héros. Je dois recourir à votre aide. Je dois en toute urgence accomplir trois actions positives avant le coucher du soleil, ce soir. Je souhaiterais vous faire épouser un très charmant homme... un prince, pour ainsi dire... il est doté de l'intelligence, la gentillesse, la ruse, la beauté.
La soeur hésita.
- J'accepte. Si vous me proposez quelqu'un qui me déplaît, gare à vous ! Je le veux à l'entrée de mon royaume très bientôt. Je surveillerai chaque matin, de ma fenêtre, la cour du château et je veux le voir.
Le héros hocha la tête et revint dans son village pour reprendre des forces avant de repartir en direction de l'arbre, muni de son arc. Il prit une des quatre flèches ensorcelées de son carquois mais ne se souvint pas qu'il fallait penser très fort à sa cible. Au hasard, il visa ; la flèche glissa sur le sable. Le héros, désespéré, reprit une flèche et visa le premier noyau en y pensant très fort. Il visa ensuite le deuxième mais il ne lui restait plus qu'une flèche. Par chance, il pouvait se mettre dans une position où les deux noyaux étaient alignés devant lui. S'il s'allongeait à même le sol, la flèche frôlerait le sable et percerait les deux noyaux en même temps. Il le fit, et heureusement, il réussit à percer les deux noyaux. Vite, vite, il contourna la forêt, et une fois devant le lac, versa le poison dans le sac huilé avant de rincer le flacon en évitant le reptile qui rôdait dans les parages. Après avoir rincé le flacon, il revint auprès de l'arbre, creusa un trou à son pied et vida le contenu des quatre noyaux dans le flacon. Celui-ci débordait à peine. Il en but quelques gouttes et se sentit plus énergique, plus dynamique que d'habitude, heureusement !
Satisfait, il n'eut plus qu'à creuser encore un peu pour atteindre la racine, et il souleva l'arbre avec sa force pour le reposer doucement par terre.
- Et voilà, dit-il à l'arbre.
Celui-ci, peu après, se métamorphosa en un prince presque aussi beau que celui que la soeur du héros pensait pouvoir bientôt épouser !
- Tu auras une récompense, dit le prince.
Sa voix avait un peu du mal à s'adapter à celle d'un jeune homme prince. Elle s'était déjà habituée à la voix grinçante et ronchonneuse d'un arbre.
Le prince se concentra et bientôt, devant lui apparut un coffre.
- C'est le trésor de ma soeur, dit le prince. Tu peux lui en apporter une petite quantité pour la prévenir que j'ai été libéré de mon sort. Elle gardera une partie de ses bijoux.
- Mais vous m'avez dit qu'elle était partie pour les entrailles de la terre...
Le héros réfléchit. Le volcan, l'antre, le chariot, la dynamite, l'explosion, et... le paradis ! Eluna !
- C'est Eluna, n'est-ce pas ? s'écria le héros.
- Parfaitement, répliqua le prince en hochant la tête.
- Mais ce n'est pas une princesse, alors, c'est une déesse !
- Je ne sais pas, répondit le prince. Ça fait depuis tellement longtemps que je suis dans la peau d'un arbre que je ne sais plus ce qu'est ma propre soeur.
- Le dinosaure m'a dit que c'est une princesse.
- Lui aussi, est là depuis longtemps, et il n'en sait rien sur ma famille, ce pauvre raptor perdu.
- Comment vais-je faire pour porter le coffre jusqu'au retpile ?
- Par mes pouvoirs. Je ne vais pas en abuser, non plus, mais tu mérites bien cela ! répondit le prince avec un sourire.
Il transporta, par la magie, le coffre de sa soeur jusqu'au lac, tout près du reptile.
- Merci beaucoup, dit le héros en saluant le prince avant de repartir.
Il regarda le ciel, un peu inquiet, et il reprit son chemin. Plus que deux bonnes actions à faire !
- Dinosaure, je dois confier un trésor au reptile. Après, promis, je viendrai surveiller tes oeufs.
Le raptor avait confiance en le héros, désormais. Il le laissa rejoindre le reptile.
- Je te remercie, dit-il en souriant pour la première fois. Oh, richesses. Or, bijoux... merci beaucoup.
Le héros lui sourit à son tour et recula pour aller surveiller les oeufs. Cela dura exactement deux semaines et trois jours. L'homme s'y plaisait : le raptor était maintenant très gentil. Lorsque ses petits furent mis au monde, ce fut tellement d'émotion !
- Je t'accorde un voeu, dit le raptor. Tu sais, je n'ai pas de magie, mais j'ai de l'intelligence, même si ça ne se voit pas tout de suite. Un voeu, un seul, pas plus, tu l'as bien compris.
L'aventurier réfléchit. Il ne dut pas aller bien loin et se rappella qu'il devait aussi rendre service à sa soeur à propos de son mariage.
- Transforme l'ogre, celui derrière le reptile, en un magnifique prince charmant doté de toutes les qualités et des richesses du monde.
- C'est comme si c'était fait, dit le raptor.
Le héros n'entendit rien du tout, pas même un claquement de doigts, mais il était persuadé que l'ogre, derrière le reptile, avait été transformé.
- Merci beaucoup, dit-il au dinosaure avant de s'éclipser.
Il courut rejoindre l'ogre. En parlant d'un ogre, ce n'en était plus vraiment un. Il avait été métamorphosé en un prince vraiment sublime.
- Oh ! s'exclama-t-il, éberlué. Je suis un prince !
- C'est pour favoriser votre mariage avec ma soeur, dit le héros.
- Vous avez fait ça pour moi ? Où dois-je aller ? demanda le prince, satisfait.
- Je vais vous accompagner à la cour de son château. Elle doit d'abord vous juger, par contre. Mais telle que je la connais, un prince lui ferait plaisir. Elle n'a épousé personne, pour l'instant.
Le prince, fou de joie, se laissa conduire par le héros jusqu'à la cour du château. Chaque matin, la soeur regardait à sa fenêtre, mais le soleil allait bientôt se coucher et on n'était plus le matin. Pour être un prince, il devait accomplir plus de trois bonnes actions, et la quatrième serait de marier sa soeur. Il n'hésita pas à pénétrer dans le château de sa soeur pour la prévenir de l'arrivée du prince. Elle se précipita sur la fenêtre. Le prince dormit quelques nuits et resta au château quelques jours pour mieux connaître la princesse. Le héros, cependant, resta en leur compagnie.
Le premier soir, il avait dormi, et le premier matin, il s'était réveillé en étant un très beau prince. Mais l'ancien ogre ne l'enviait pas : il était lui-même très beau en temps que prince.
Au bout de quelques mois, la princesse déclara au prince qu'elle acceptait de l'épouser. Elle prépara les noces. Le mariage eut lieu et fut magnifique, plein d'émotion. Le prince et la soeur du héros vécurent heureux.
La famille royale de la princesse et du prince rendirent visite aux habitants du village. Le héros-prince en profita pour saluer toute sa famille et les habitants.
Il écrivit un récit sur son épopée et le conta d'abord à sa famille. Le conte fut transmis de générations en générations, il fut un peu modifié, et c'est le conte que vous tenez entre les mains que le héros a vécu pour devenir prince, rencontrer une déesse, entrer dans un volcan et affronter des créatures par la ruse !

Il était une fois, dans un pays lointain, une princesse qui s'ennuyait ferme. Elle avait une soeur jumelle qu'elle détestait. Celle-ci s'amusait tout le temps, dans le château.
 Son père, le roi, et sa mère, la reine, étaient occupés en permanence. La pauvre princesse, fille unique, errait dans le château sans rien faire.
 Elle était amoureuse du jardinier, mais celui-ci était condamné à s'occupper de la cour du château pour des éternités. Le roi avait interdit à sa fille de fréquenter le jardinier. Contrainte à rester dans sa chambre à longueur de journée, la princesse finit par en avoir marre. Une fois que tout le monde dormait, c'est-à-dire très tard, elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et sauta. Heureusement, la fenêtre n'était pas très haute.
 La princesse tomba nez à nez avec le jardinier. Éberluée, elle inventa un prétexte pour ne pas éveiller les soupçons et pouvoir partir. L'homme l'écouta, aussi étonné qu'elle, et finit par la croire naïvement. Malgré tout, il ne put pas s'empêcher, au matin, de courir avertir le roi de la disparition de sa fille.
- Espèce d'idiot ! rugit-il. Tu me crois suffisamment bête pour ne pas t'avoir vu la dissimuler dans la cour, cette nuit !
 ...ce qui voulait dire qu'il avait observé de près sa fille et le jardinier pendant la nuit ! Le jardinier avait beau se défendre, le roi ne le croyait pas, et fit emprisonner le pauvre innocent.

Quelques jours plus tard, la princesse était déjà loin, mais elle n'avait pas oublié ses parents. Ils devaient s'être lancés à sa recherche. Sans doute qu'ils avaient envoyé des valets pour me retrouver sur leurs chevaux. Mais ils ne pouvaient pas retrouver la princesse : elle s'en était allée à une demi-douzaine de kilomètres, et les valets ne la retrouveraient jamais. Elle pouvait très bien retourner au château si elle le voulait, mais elle ne le souhaitait pas. Ce qu'elle désirait, en revanche, c'était revoir le jardinier. Pendant une nuit, elle s'adossa contre le mur d'une maison, assise sur le trottoir, pour dormir. Elle n'avait ni eau ni nourriture. Elle avait été hébergée par des personnes ces derniers jours, et qui l'avaient nourrie et abreuvée. La princesse, le lendemain matin, reprit sa route. Elle marcha de nouveau longtemps, pour arriver devant les ruines d'une ville.
 À voir les poteaux, les portes et les toits des maisons éparpillés à même le sol, il fallait croire qu'une ville s'était effondrée là. Les ruines ne laissaient pas de trace de survivant. La princesse s'aventura dans une maison à peu près intacte, qui se trouvait au fond. C'était une grande tour, qui s'était quand même écroulée, mais pas entièrement. Une fois en haut, elle eut une vue panoramique sur l'endroit où elle se trouvait. Des collines s'étendaient à perte de vue et le soleil se couchait progressivement, colorant le ciel des teintes du coucher. Au loin, la princesse vit un cheval galoper en direction des ruines. « Je suis fichue ! » pensa-t-elle désespérément, croyant qu'il s'agissait d'un valet du roi. Mais pas du tout : quelques instants plus tard, le cheval était déjà au pied de la tour. L'animal avait un cavalier, et il n'était nul autre que le jardinier !
 La princesse, étonnée, descendit de la tour, mais à peine fut-elle sortie de celle-ci, qu'elle tomba dans un trou, à l'entrée, qu'elle n'avait même pas vu auparavant.
 La jeune fille atterit sur un sol dur. Elle regarda tout autour d'elle : c'était sombre. Tout ce qu'elle pouvait constater, c'était que le plafond était extrêmement haut. Elle vit, devant elle, deux minuscules êtres qui s'éloignaient en promenant sur les parois de la pièce le faisceau de lumière de leurs torches.
« Que sont ces étranges outils ? » s'interrogea la princesse à voix haute.
Les deux petits êtres s'arrêtèrent net et se retournèrent. Ils promenèrent leurs torches sur la princesse.
« Un intrus ! » s'exclama l'un des êtres.
Par chance, le second s'écarta du premier pour l'éclairer de sa torche. La princesse ignorait pourquoi, mais cela l'arrangeait, car elle put découvrir et examiner le visage et le corps des êtres. Alors, c'était vrai ! C'était des lutins !
 Les deux lutins coururent vers la princesse.
« Je ne vous veux aucun mal ! » s'exclama-t-elle. « Je suis une princesse, je suis la fille de la reine Deborah ! »
Elle avait beau se défendre et dire qu'elle était une princesse, les lutins ne la croyaient pas. Ils la capturèrent et l'enveloppèrent dans une espèce de filet. Ils éteignirent leurs torches parce-qu'une autre lumière, plus intense cette fois-ci, s'était allumée et provenait du haut plafond en forme de cône.
« Qui est cet intrus ? » demanda une voix.
« Elle nous fait croire que c'est une princesse !
- Oui », affirmèrent les deux lutins en acquiesçant sans cesse et en désignant du doigt la malheureuse.
« Capturez-la et emmenez-la au bagne ! »
La princesse hurla et se débattit, mais les lutins ne lâchaient pas prise. Ils la jetèrent dans un trou au fond de la pièce. La princesse atterit par terre, de nouveau sur du sol dur. Elle vit un centaure.
- Tu ne passeras pas, dit le centaure.
« C'est ça, le bagne ? » se demanda la princesse, plutôt rassurée malgré tout.
- Je vous offre ma baguette magique, mentit la princesse. À condition que je passe.
Le centaure réclama la baguette magique.
- Quand je serai passée, je vous offrirai ma baguette, promit la princesse.
Le centaure finit par accepter et la laissa passer, mais la princesse tomba nez à nez avec un autre centaure.
- Tu ne passeras pas, dit-il.
- Je vous offre mon chaudron, mentit la princesse. Seulement si je passe.
Le monstre réclama, lui aussi, le chaudron.
- Quand je serai passée, je vous offrirai mon chaudron, répéta-t-elle.
Le centaure accepta. La princesse passa, et tomba nez à nez avec une autre créature gigantesque.
Elle était rouge comme la braise, avait deux immenses cornes noires, des yeux furieux, une épaisse queue noirâtre, des écailles rouges et un air furibond.
- Que fais-tu là ? demanda le monstre.
- Je veux passer, dit la princesse.
- Hors de question, répliqua le monstre.
- Je vous offre...
Elle ne pouvait plus mentir. Elle croyait bien se trouver devant le Diable en personne.
- Je vous épouse, dit-elle. Seulement si je sors.
Elle regrettait déjà ce qu'elle venait de dire. La créature sourit nerveusement.
- Je te laisse passer, alors.
Le Diable s'écarta et la princesse passa. Derrière la créature, il y avait des champs verts, des prés fleuris et un beau ciel azur. Elle vit, au loin, courir vers elle deux gros chevaux qui avaient l'air mystérieux.
« Les centaures ! Les centaures ! » s'écria-t-elle, pétrifiée.
Elle prit la fuite. Aucun centaure ne l'atteignit. Elle se cacha derrière un arbre pour semer les deux chevaux. Et là, elle prit encore plus peur. Elle vit s'avancer la même créature rouge qu'elle avait rencontré en dernier. C'était le Diable, c'était encore lui !
Elle resta clouée sur place ; il n'y avait plus rien à faire. Le monstre rouge ne l'avait pas encore repéré. Elle vit un centaure, au bout d'un champ, qui s'apprêtait à pénétrer dans la forêt. Elle parcourut le paysage du regard et vit le deuxième centaure qui allait engloutir son repas, deux pauvres agneaux.
« Des agneaux ? Les centaures mangent des agneaux ? » s'exclama la princesse. « C'est carrément le monde à l'envers depuis que deux lutins se promènent avec une lueur qui les suivent ! »
Mais elle eut une idée. Elle courut silencieusement vers le centaure qui s'apprêtait à engloutir le premier agneau. La princesse l'en empêcha fort heureusement : elle grimpa sur son dos de cheval et tira sur sa crinière. Le centaure poussa un cri et en abandonna les deux agneaux, qui en profitèrent pour prendre la fuite. Le centaure sur lequel la princesse était juchée, était le plus grand des deux, mais beaucoup plus petit que le Diable, en revanche. Elle fit galoper sa monture à travers les prés tout en évitant les deux créatures horriblement hideuses et épouvantables.
Elle fuit. Au bout d'un des derniers prés, elle vit un village et s'y réfugia. Rassurée, elle reprit des forces sans quitter le dos du centaure.
De retour chez elle, au château, elle était toujours juchée sur le centaure lorsqu'elle fit son apparition devant la cour royale. Elle avait effrayé tous les habitants alentours du château. Le jardinier était derrière lui et ne put pas voir sa bien-aimée.
Le centaure s'était quasiment calmé. La princesse lui avait murmuré quelques mots doux pour l'encourager, et lui promettre de nouveau le chaudron. Satisfait, il s'arrêta avant d'entrer dans la cour, mais la princesse lui ordonna d'entrer et de se cacher. Elle descendit précautionneusement de son dos et courut vers le château. Elle avait une deuxième idée en tête.
Un chaudron, une baguette magique, rien de tout cela ne pouvait exister. Ils étaient juste dans l'imagination du centaure. Par contre, le Diable ne rêvait pas : la princesse lui avait en effet promis sa main. Elle regrettait horriblement de lui avoir dit cela !
- Je reviens. Lorsque je reviendrai, ce sera avec le chaudron, et je serai accompagnée de quelques personnes venues là pour m'aider à le transporter. Je ne passerai pas devant vous sans y prêter attention et sans vous fournir le chaudron, notez-le bien.
Mais son idée pouvait tout arranger. Elle entra dans le château et prit son air le plus poli possible. Elle évita son père le roi et sa mère la reine, bien qu'ils ne pouvaient pas se soucier de l'absence de leur fille pendant quelques jours, puisqu'ils ne la voyaient presque jamais, pas plus que leur autre fille.
- Daisy, commença la princesse en s'avançant vers sa soeur jumelle. Pourrais-je vous demander quelque chose ?
La soeur hésita.
- Le mériteriez-vous ? demanda-t-elle en la toisant de haut.
- Vous êtes ma soeur. Nous sommes nées des mêmes parents et avons toujours été complices. Je suis née cinq minutes plus tôt que vous, ce qui fait que je suis légèrement plus âgée.
- Cela n'a pas de rapport avec ce que vous me demandez. Je vais accepter, finalement.
La princesse garda son enthousiasme pour rester modeste.
- Je vous remercie. Pourriez-vous, seulement, aller à la cour et vérifier les champs cultivés par le jardinier, s'il vous plaît ?
Daisy dévisagea d'un air perplexe sa soeur jumelle. Mais elle avait accepté.
- Mas cela seulement dans... disons... quelques instants. Préparez-vous, avant.
Elle la princesse s'éclipsa, fière d'elle. Il manquait encore une chose pour parfaire son plan et le faire réussir. Son échec coûterait la vie à la princesse !
Elle courut vers le jardinier. Celui-ci, content de la revoir, laissa tomber ses outils et courut vers elle.
- Restez en place, je vous en prie ! supplia-t-elle. Mon père risque de nous voir, il serait très en colère. S'il vous plaît, allez devant, sur la cour. Ma soeur va arriver pour vérifier les champs. Pourriez-vous lui expliquer comment vous vous y prenez pour cultiver ?
Le jardinier accepta de tout coeur et embrassa sa bien-aimée avant de se diriger vers le devant de la cour. Régulièrement, il tournait la tête vers les champs et faisait mine de les examiner afin de ne pas éveiller les soupçons, et courut rejoindre la soeur Daisy qui était déjà là, penchée sur un des champs. Le centaure ne l'avait pas vu. La princesse resta cachée derrière un mur. La créature aperçut enfin Daisy. Le jardinier courut près d'elle pour tout lui expliquer.
Daisy ressemblait absolument à sa soeur aînée. Elles étaient jumelles, de toute manière. Le jardinier pouvait distinguer les deux : Daisy portait un ruban rouge, sa soeur un ruban rose. Mais c'était difficile à apercevoir, en revanche.
Le centaure pouvait tout à fait croire que la princesse s'était changée avant de le rejoindre. Il galopa vers elle, furibond de la voir sans chaudron.
« Que t'avais-je dit ? » rugit-il férocement. Daisy, horrifiée, ne comprenait pas.
Le second centaure arriva peu après, suivi de la créature rouge qui ressemblait au Diable. Le Diable avait préparé les noces. Le second centaure, quant à lui, la sanction de la princesse si elle refusait de respecter sa promesse.
Elle improvisa, en quelques sortes. Le Diable ne voulait pas qu'elle refuse son mariage avec lui. Comme il l'aimait, à présent, il lui autorisa un délai de dix-sept jours pour fournir aux deux centaures et la baguette magique, et le chaudron. Sinon, elle serait punie. Au bout de dix-sept jours, elle n'avait toujours rien, et elle était malheureusement mariée avec la créature rouge.
Daisy fut emprisonnée, puis exécutée. Le roi et la reine, ses pauvres parents, partirent à sa recherche. Deux mois plus tard, ils n'avaient trouvé personne. Ils rentrèrent au château avec leur fille qui était restée, ces deux mois-là, dans le château, à se reposer paisiblement ou bien à passer ses journées avec son bien-aimé le jardinier.
Ses parents avaient complètement changé. Ils étaient revenus plein de trésors, qu'ils offrirent à leur fille. Ils consacrèrent à leur fille beaucoup de temps pour elle, et eurent beaucoup moins de travail.
Ils firent un deuxième enfant, qui devint prince et se maria avec une comtesse. La princesse, quant à elle, se maria avec le jardinier, qui devint prince. Finalement, ses parents l'acceptèrent dans la famille.

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