Pourquoi les girafes ont un long cou ?

Bonjour !

Vous ne vous demandez jamais pourquoi les girafes ont un si long cou ? J'ai écrit une histoire (oui, je continue...) il y a une ou deux semaines qui vous en dira tout. Croyez-le ou non !

Pourquoi les girafes ont un long cou ?

C’était il y a très longtemps. Tous les continents ne faisaient qu’un, ils étaient tous attachés entre eux : la mer circulait autour, et non pas entre les pays. Les girafes, en Afrique, avaient à l’époque un cou normal, pas aussi long qu’à présent. Elles ne trouvaient plus de quoi s’abreuver, et devaient longuement marcher pour trouver la moindre goutte d’eau. Tous les lacs s’étaient asséchés, et les animaux des autres pays venaient aussi pour tenter de s’hydrater sans y parvenir.

Les girafes, un jour, ne tinrent plus, et décidèrent de se lancer dans un long périple. On racontait qu’il y avait une grande rivière, à l’opposé de là où elles vivaient, qui serait capable de les abreuver pendant de longues aires. Elles se mirent alors à marcher, marcher encore et encore. Quatre-vingt dix huit jours s’étaient écoulés lorsqu’elles virent, au loin, la rivière serpenter entre quelques arbres.

Mais elles ignoraient que pendant ce temps, un roi apprenait à son fils, le prince du pays, à être un bon guerrier. Malheureusement, tous les soldats de l’armée avaient leurs propres épées, le roi avait également la sienne, la plus redoutable de toutes ; mais tous les guerriers avaient eux-mêmes cherché et trouvé leur arme. « Ce sera à donc à toi de trouver la tienne, mon fils » avait alors dit le roi. Le prince était parti à la recherche de son épée. Au bout de quelques jours, il ne la trouvait pas. Désespéré, il s’allongea sur un rocher pour dormir, et dans son rêve, il entendit : « L’épée... l’épée... l’épée que tu cherches se trouve au Nord. Fouille dans ta poche... et tu trouveras ce qui t’aidera. »

Alors, sans hésiter, en se réveillant, il fouilla dans sa poche, et en ressortit... une misérable boussole. « Malgré tout, se dit-il, cela pourra toujours m’aider. » Alors, il fit s’orienter la boussole, qui lui indiqua le Nord. Il partit, et après encore quelques jours, il se rendormit. Dans son rêve, la même voix lui indiqua : « Tu y es ! Tu y es ! Tu y es ! L’épée n’est pas loin... dans la forêt que tu vois, en face de toi, à l’horizon. Tu trouveras une simple lame près d’un tronc... près d’un tronc... une simple lame... plante-la dans une souche... Si tu trouves la bonne lame, tu seras l’élu. Ne te fie qu’à ton instinct. L’épée... l’épée s’ensorcellera. Tu retireras la lame du tronc et te voici devenu un preux guerrier. »

Il avait plus d’informations que ce qu’il espérait obtenir, mais cela le soulageait. Après plusieurs heures de recherche, il se laissa tomber sur une souche, exténué. Au loin, il vit un éclair briller d’une lumière aveuglante. Il s’avança, et constata que c’était une espèce de lame argentée.

« Je l’ai trouvé ! » se dit-il. « La lame ! » Sans hésiter, il la planta dans la souche sur laquelle il venait de s’asseoir. Un autre brillant éclair jaillit, et le prince recula, aveuglé.

Sur le coup, le sol se fissura. Le prince, étonné, suivit la craquelure, qui ne cessait de se prolonger. La crevasse, en réalité, mit moins d’une heure à faire le tour de l’Afrique, et les girafes, qui étaient proches de la rivière d’environ dix centimètres, furent écartées de celle-ci à cause de la fissure.

Pour ne pas s’éloigner de la rivière, elles posèrent leur tête de l’autre côté alors que le reste de leur corps était à l’opposé. La craquelure s’écarta, et le cou des girafes s’allongea alors en même temps. Elles eurent tellement mal qu’elles durent abandonner leur eau et revenir de leur côté. Les girafons tinrent donc leur long cou de leurs parents : pour eux, c’était inné.

Et c’est ainsi que les girafes ont obtenu leur si long cou... et que les continents se sont séparés, auparavant !